lundi 19 décembre 2011

Jean-Louis Aubert



Auber est surtout connu du public pour son opéra comique  Fra Diavolo et parce que sa très longue activité d’auteur théâtral fut consacrée  presque entièrement à ce genre de spectacle, lequel avait trouvé un théâtre tout désigné avec l’Opéra-Comique. Ces pièces musicales consistaient en une comédie récitée, dans laquelle s’inséraient des parties chantées et des finals d’actes musicaux. Il est clair que l’apport du musicien à un spectacle de ce genre correspondait plus ou moins à celui d’un librettiste ou, mieux, peut-être, à celui d’un écrivain, puisque les comédiens devaient savoir tout à la fois chanter et jouer. Le collaborateur le plus régulier d’Auber fut Eugène Scribe, dramaturge célèbre, également librettiste de premier plan tout pour les grands opéras que pour les opéras comiques. Parmi les diverses œuvres d’Auber, il convient de citer son premier ouvrage, inspiré de la Manon Lescaut de l’abbé Prévost. La création d’Auber, représentée en 1856, précéda de quelques années l’opéra du même nom de Massenet et d’où sera tiré le livret de la Manon de Puccini.
Si Rossini sut donner ses lettres de noblesse au grand opéra, il faut admettre qu’Auber, avec la Muette de Portici, composé en 1828, en fut le précurseur.  Dans un tout autre style, citons le Dieu et la Bayadère et Gustave III ou le Bal masqué qui enchantèrent le public parisien. Comme il vécut très longtemps, Auber qui fut, entre autres, Elève de Cherubini, directeur du conservatoire  après son maître de Paris, entre 1842 et 1871 (date à laquelle Ambroise Thomas lui succédera) il subit les contrecoups fâcheux des événements qui jalonnèrent l’histoire de France du second Empire à la Commune, mais il réussit toujours à s’en distraire, notamment durant les dernières années de sa vie, où il s’attacha essentiellement à composer des quartets pour archets.  

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