1683-1764
Théoricien et musicien de génie son œuvre et sa pensée influencèrent tout le XVIIIe siècle, Jean-Philippe Rameau a rénové l’opéra français. Ses tragédies lyriques et ses comédies-ballets sont caractérisées par une richesse harmonique et mélodique éblouissante.
Avec son Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels, qu’il fit publier en 1722, Jean-Philippe Rameau s’affirma comme un théoricien de génie. Pour la première fois, en effet, un musicien tentait une approche « scientifique » de son art.
Castor et Pollux qui est la deuxième tragédie lyrique de Rameau, est peut-être son chef d’œuvre, en tout cas sa création la plus célèbre. Jouée pour la première fois en 1737, elle servit, en 1754 d’arme absolue aux « ramistes » pour bouter hors de France la Servante maîtresse de Pergolèse
Hippolyte et Aricie, la tragédie lyrique de Rameau, présentée en avril 1733 dans l’hôtel particulier de La Pouplinière, fut rejouée quelques mois plus tard à l’Opéra. Elle provoqua alors la colère des lullystes qui croyaient voir en elle une résurrection de la musique italienne.
Baptisé par Rameau lui-même « ballet héroïque » les Indes Galantes symbolisait en quelque sorte l’esprit ludique qui régnait alors à la cour de Versailles. Créée le 22 août 1735, l’œuvre de Rameau proposait de faire découvrir à un public éclairé l’amour des contrées lointaines des Indes, mais aussi d’Amérique du Sud.
La collaboration de Rameau et de Voltaire aboutit à la création en 1745, de La Princesse de Navarre, comédie-ballet qui fut donnée pour célébrer le mariage du dauphin.
Le Triomphe, cette œuvre fut au centre d’une vive querelle – passée à la postérité sous le nom de querelle des Bouffons – entre les encyclopédistes, pour lesquels seule la musique italienne symbolisait les idéaux éclairés de la bourgeoisie du XVIIIe siècle et les partisans de Rameau, à commencer par le roi et la marquise de Pompadour.
Les Boréales est la dernière œuvre de Jean-Philippe Rameau. Quelques temps après qu’il eut achevé la partition, il était emporté par une fièvre dans sa quatre-vingt-unième année.
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