La Grande Loge Féminine Française
71 bis, rue de la Condamine Paris XVIIe
Nous ne pouvons achever ce bref panorama des obédiences maçonniques françaises sans jeter un coup d’œil sur la Grande Loge Féminine Française.
Ce qui frappe en premier lieu le visiteur accueilli dans une loge féminine, c’est la discipline qui règne à l’intérieur du temple. Mes « sœurs », uniformément vêtues d’une robe de couleur sombre, s’adonnent aux travaux maçonniques avec beaucoup de rigueur et de méticulosité.
On s’aperçoit alors que la Maçonnerie féminine est une chose sérieuse.
Exclusivement réservée aux femmes (mais acceptant la présence à ses réunions, comme visiteurs, de « frères » ayant le grade de maître), la Grande Loge féminine Française est le prolongement historique des anciennes loges dites ‘d’adoption » créées jadis sous la tutelle de la Grande Loge de France et greffées à l’époque sur les loges masculines de celle-ci
Sa première Loge, « la Jérusalem Ecossaise », naquit en 1907 et fonctionna sous la surveillance du conseil fédéral de la puissance tutélaire. Mais, tenant compte de l’évolution de la condition de la femme dans la vie moderne, la Grande Loge de France, après une mise à l’épreuve qui dura plus de cinquante ans, favorisa l’autonomie des loges féminines. C’est en 1952 que la Grande Loge Féminine Française, ayant acquis sa totale indépendance, est devenue officiellement une puissance maçonnique souveraine. Depuis, de nombreuses femmes et filles de francs-maçons de toutes les obédiences reçoivent leur initiation au sein de cette Grande Loge.
De nos jours, on rencontre dans les loges féminines principalement des institutrices, des avocates, des doctoresses, des journalistes, des fonctionnaires, des femmes magistrats, mais aussi des employées et des ouvrières.
Comptant une soixantaine de loges, réparties sur l’ensemble du territoire (ainsi qu’en Belgique et en Suisse), la Grande Loge Féminine Française rassemble quelques deux mille deux cents maçonnes.
Précisons pour terminer, que toutes les obédiences ci-dessus énumérées sont déclarées à la préfecture de police de Paris en tant qu’associations se réclamant de la loi de 1901. En outre, leurs statuts, constitutions et règlements généraux ont été dûment déposés aux archives du ministère de l’Intérieur, ainsi que les noms de leurs dirigeants responsables. La Maçonnerie française n’est donc ni secrète ni illégale.
Jean Vitiano
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