mercredi 4 janvier 2012

La Construction Des Rues De Paris


Jusqu’à Louis XVI, le tracé des rues de Paris était calqué sur d’anciens sentiers ou d’anciens chemins, même s’il était sinueux. Ce n’est qu’à cette époque qu’on ouvrit des rues en les perçant au travers de terrains privés.
Sous Philippe Auguste, fut décidé le premier pavage, le roi avait eu à se lamenter de l’odeur infecte répandue par la boue des rues au passage des charrettes. Dans un premier temps, le pavage fut limité aux voies les plus denses : Saint Martin, Saint Jacques, Saint Honoré et Saint Antoine ( appelé  à l’époque la croisée de Paris) ainsi qu’aux deux ponts : le Pont au Change et le Petit Pont.
Jusqu’à Louis XIII, les rues très étroites ne permettent guère le trafic des carrosses et des chariots, le cheval et la mule sont les seuls moyens de locomotion de ceux qui ne vont pas à pied.
Les rues d’autrefois étaient sombres, boueuses, avec un caniveau unique placé en son milieu. Pas de trottoirs, des bornes latérales servent de protection aux piétons. Ce n’est que sous Napoléon 1er en 1805 que les trottoirs remplaceront les anciennes bornes et que le caniveau central sera supprimé.
La largeur moyenne des petites rues était de trois à cinq mètres et pour les plus grandes de cinq à huit mètres.
Les noms des rues n’étaient pas affichés et il fallait souvent marcher longtemps avant de trouver la rue que l’on cherchait. Ainsi par exemple, on cite un greffier suisse qui en 1663, erra ainsi pendant trois heures dans le voisinage de la rue où il devait se rendre.
Jusqu’au 18ème siècle, les rues n’avaient pas de noms officiels. Les premières plaques furent posées en 1728 et les maisons n’eurent des numéros qu’en 1806. Heureusement  les rues de Paris étaient érigées d’enseignes, on habitait ainsi près de la grosse bouteille (impasse de la Grosse bouteille dans le 18e), grâce à ces enseignes les rues était « parlantes » à une époque où très peu gens  savaient  lire

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire