Il est toutefois ironique de réaliser, qu’aujourd’hui, les religions chrétiennes sont fondées sur le culte du soleil et que combien de symboles solaires ornent l’intérieur de nos églises, à commencer par l’ostensoir.
Commençons par la fête de Noël. Elle commémore la naissance de Jésus qui, selon les exégètes des Écritures saintes, serait plutôt arrivé en avril ou en mai. De toute façon, l’Église Catholique n’a institué la fête de Noël, comme on la connaît aujourd’hui, que 600 ans après l’époque du Christ. Pourquoi avoir choisi le 25 décembre ? Parce que, à Rome, c’était la période des Saturnales où l’on célébrait le solstice d’hiver. Pour faire oublier cette fête, dite païenne, on décida de fêter la naissance de Jésus. Beaucoup plus tard, Saint Nicolas et le Père Noël ont flairé la bonne affaire et on sait le reste !
Mais pourquoi la période des Fêtes dure-t-elle du 25 décembre au 6 janvier soit 12 jours ? La réponse est simple. Parce que le solstice d’hiver qui commence le 21 décembre, dure 12 jours où le soleil se lève et se couche au même point sur l’horizon, avant de commencer sa course vers le nord, qui se culminera au solstice d’été, le 21 juin, la fête de St-Jean-Baptiste institué pour nous faire oublier que les Celtes et autres « païens » célébraient ce jour en grande pompe avec des feux de joie. La tradition du feu de la St-Jean a toutefois survécu !
On fête le solstice d’hiver pendant 12 jours jusqu’au Jour des Rois, le 6 janvier. Durant ce temps, l’Église nous obligeait à aller à la messe le 25 décembre, le 1er de l’An et le 6 janvier. Tout ça pour nous faire oublier que notre religion était fondée sur le soleil comme chez eux que l’on appelait des païens. Mais Noël n’est pas la seule fête de ce culte solaire.
Un peu plus tard, le 2 février c’est la Chandeleur, une ancienne fête du feu chez les Celtes. Pourquoi à cette date ? Parce que c’est le premier quart de temps de l’année, c’est à dire la mi-temps entre le solstice d’hiver l’équinoxe du printemps, le 21 mars. Pâques est aussi une fête dont la date est fixée longtemps d’avance en fonction du soleil et du cycle de la lune. Au Moyen âge, les papes faisaient appel aux plus grands astronomes de l’époque pour fixer la date de Pâques après l’équinoxe du printemps. Qui avait-il de spirituel ou de théologique là-dedans ?
Plus tard dans l’année, on retrouve les autres dates de quarts de temps, soit les 4 mai, août et novembre. Pour le mois de mai, chez les Celtes, c’était la fête de Beltane, de la fertilité, mais l’Église y a substitué le Mois de Marie et, au début de novembre, les fêtes de la Toussaint et des Morts pour contrecarrer la fête de Sawain ou Halloween. Qui ne se souvient pas de l’époque des jours de jeûne et d’abstinence des Quatre-temps qui correspondaient aux quarts de temps mentionnés plus haut ?
Sans remettre en question les religions chrétiennes, il faut toutefois prendre une certaine distance vis-à-vis l’histoire des religions et accorder une plus grande attention au cosmos qui a géré, et qui gère encore aujourd’hui, non seulement les calendriers liturgiques, mais aussi nos vies quotidiennes. Au lieu de sacraliser ce qui ne l’est pas, il faut reconnaître que la Chrétienté est un culte solaire…
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