mercredi 23 novembre 2011

Le Bouddhisme En Quelques mots Chapitre 4

Chapitre 4

Est-ce un système éthique ?

Le Bouddhisme contient un code éthique excellent, d’une parfaite attitude altruiste, qui prescrit une règle de vie aux moines et une autre aux laïques, mais il est beaucoup plus qu’un enseignement moral. La Moralité n’est que l’étape préliminaire sur le Chemin de la Pureté, un moyen d’atteindre le but, elle n’est pas elle-même le but. Bien qu’elle soit absolument essentielle, la Moralité ne permet pas de parvenir à la Libération, elle doit aller de pair avec la Sagesse ou Connaissant Parfaite (Panna) Le Bouddhisme a pour base la Moralité et pour sommet la Sagesse.

Un bouddhiste est tenu, non seulement de pratiquer ces principes moraux dans sa façon de vivre et de penser, mais aussi d’appliquer ces mêmes principes à l’égard de tous les êtres vivants sans exception, humains et animaux. La Moralité bouddhique qui n’a été ni fondée sur des révélations  discutables ni inventée par un esprit exceptionnel, constitue un code pratique et relationnel basé sur une vérité démontrable et l’expérience personnelle de chacun.

L’idée de récompense ou de châtiment étant rejetée par le Bouddhisme, aucune influence surnaturelle extérieure ne joue le moindre rôle dans le façonnement du caractère d’un bouddhiste. Conscient de sa responsabilité morale, celui-ci sait que le bonheur ou la souffrance qu’il éprouve sont les justes et inévitables conséquences de ses actions ; il ne se demande pas si par tel ou tel agissement il pourrait s’attirer les faveurs ou le courroux d’un Dieu. Ce n’est pas l’espoir d’être récompensé qui l’encourage à faire le bien ni la crainte d’être puni qui l’empêche de faire le mal. Ils s’efforcent de faire le bien pour pouvoir parvenir plus vite à l’Eveil (Bodhi). Toutefois certaines personnes font le bien parce que c’est moral et s’abstiennent de faire le mal parce que c’est immoral.

Pour comprendre le haut degré de moralité qu’un vrai bouddhiste devrait atteindre, il est recommandé de lire le Dhammapada, le Sigâlovâda Sutta, le Vyagghapaija Sutta,  Le Mangala Sutta, le Karaniya Sutta, le Parâbhava Sutta, le Vasala Sutta, le Dhammika Sutta etc.

Le Bouddhisme est un enseignement moral qui surpasse tous les systèmes éthiques, la moralité n’étant que son point de départ, non son objectif.

Le Bouddhisme n’est pas une philosophie mais c’est la philosophie des philosophies.

Ce n’est pas une religion, mais c’est la religion des religions.

Ce n’est ni une voie métaphysique, ni une voie rituelle.
Il n’est ni sceptique, ni dogmatique.
Il n’encourage ni l’abandon aux plaisirs sexuels, ni l’abandon aux mortifications.
Il n’est ni pessimiste, ni optimiste, mais réaliste.
Il n’est ni éternaliste, ni nihiliste.
Il n’est ni de ce monde, ni de l’autre.
Il est la voie qui mène à l’Eveil.

Le terme pâli pour désigner le Bouddhisme est Dhamma, qui signifie littéralement « ce qui soutient »
Le Dhamma est la doctrine de la réalité. Il est un moyen de se délivrer de la souffrance, et il est lui-même de la Délivrance.

Que les Bouddhas apparaissent ou non, le Dhamma existe. Il reste seulement caché aux yeux des hommes aveuglés par l’ignorance, jusqu’au jour où un Bouddha, un Eveillé, par compassion, le révèle au monde.

Le Dhamma n’est pas quelque chose en dehors de soi. Ainsi le Bouddha exhortait-il : 
«  Demeurez en vous-même, comme une île, soyez à vous-même votre propre refuge. Faites du Dhamma votre île, votre refuge. Ne cherchez pas de refuge en-dehors de vous-même. »
(Parinibbâna Sutta)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire