La naissance de la Grande Loge de France
Tandis que le Grand Orient poursuit ses efforts de réunification, une nouvelle obédience voit le jour. Femme de lettres et militante féministe, Maria Deraismes, qui a été initiée irrégulièrement par la loge du Pecq du Brand Orient, fonde en 1893 à Paris l’obédience mixte du Droit Humain.
Il y aura désormais en France un corps maçonnique au sein duquel des hommes et des femmes pourront travailler en loge côte à côte.
De son côté, le Suprême Conseil de France finit par admettre les revendications d’autonomie des ateliers qui ont rejoint la Grande Loge symbolique et, le 7 novembre 1894, il accepte le principe de l’indépendance des loges écossaises qui sont encore sous son autorité. Il faudra deux années pour apurer les comptes financiers et clarifier la situation. Finalement, la fusion des deux fédérations écossaises va aboutir en 1897 à la naissance de la Grande Loge de France. Elle regroupe immédiatement les trente-six loges de la Grande Loge Symbolique Ecossaise et les soixante loges qui étaient demeurées dans l’obédience du Suprême Conseil.
C’est le frère Guillemaud, député de la loge « l’Union des Peuples » qui devient le premier Grand Maître de la Grande Loge de France.
En 1907, un atelier de la nouvelle obédience, « La Jérusalem Ecossaise », obtient l’autorisation de constituer une loge féminine d’adoption (c’est-à-dire greffée sur une loge masculine). Cette initiative aboutira plus tard à la naissance de la première obédience féminine, la Grande Loge Féminine de France. L’opération se fera en deux temps : on assistera d’abord à la fédération des loges d’adoption créées en marge de la Grande Loge de France, puis, après la Seconde Guerre mondiale, cette fédération réclamera son autonomie par rapport à la Maçonnerie masculine.
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