Le compositeur italien mourut en septembre 1835, très certainement à la suite d’une grave infection intestinale ( les causes exactes de sa mort demeurent mystérieuses) Sa disparition alors qu’il venait d’être décoré de la Légion d’honneur et de remporter un véritable triomphe avec son opéra «Les Puritains, représenté en janvier 1835 au Théâtre-Italien, suscita le plus vif émoi parmi le Tout-Paris artistique et parmi les musiciens italiens : Rossini, qui l’appréciait grandement, lui avait prodigué de précieux conseils pour la composition des Puritains ; Donizetti lui délia un Lamento et une Messe de Requiem et Cherubini tint à être présent à ses funérailles.
En 1819, la générosité de la commune de Catane où il naquit en 1801, permit à Vincenzo Bellini de se rendre à Naples pour étudier au collège Saint-Sébastien.
Grâce à l’enseignement de Tritto et de Furno et par-dessus tout à celui du maître Nicola Zingarelli (1752-1837), il put s’imprégner de la tradition musicale napolitaine, notamment de l’opéra. En 1825, Bellini remporta un vif succès en faisant jouer au petit théâtre du Conservatoire Adelson e Salvini, sa première œuvre théâtrale. Un an plus tard, le directeur du théâtre San Carlo lui commandait un opéra Bianca e Fernando, dans lequel le nom de Fernando avait été changé en Gernando par respect pour le roi. Avec cet ouvrage, Bellini attira l’attention du célèbre imprésario Domenico Barbaja, lequel l’emmena avec lui à Milan et le nomma compositeur de la Scala. Bellini écrivit la totalité de ses opéras en collaboration avec le poète et librettiste Felice Romani ( 1788-1865), à l’exception du dernier Les Puritains, qui fut confié à la plume de Carlo Pepoli ( 1796-1881)
Vincenzo Bellini conquit le public milanais avec Le Pirate. Mais ses succès il les dut aussi au fait qu’il se refusa toujours à être un compositeur prolixe, contrairement aux musiciens de son époque, Donizetti notamment, qui pouvait écrire plusieurs opéras par an, au détriment souvent, de l’inspiration.
En 1828, à l’occasion de l’inauguration du nouveau théâtre Calo Felice, à Gênes, Bellini fit représenter Bianca e Fernando, opéra déjà donné en 1826 à Naples
C’est justement à Gênes que Bellini rencontra la cantatrice Giuditta Turina : leur liaison sera de courte durée, l’insuccès vénitien de Beatrice di Tenda en 1833, y mettant fin et marquant, en outre la rupture du compositeur avec Romani. Cet échec de l’opéra ne fut pas l’unique raison de la séparation entre les deux hommes : Romani avait eu l’indélicatesse d’annoncer publiquement la liaison de Bellini avec la Turina, n’hésitant pas à attribuer au musicien deux autre « Giuditte » comme maîtresses, les célèbres cantatrices Pasta et Grisi. De leur collaboration naquirent : La Straniera (Milan 1829) Zaïra (Parme 1829) I Capuleti e i Montecchi (Venise 1830) et, enfin, deux des trois chefs-d’œuvre de Bellini, La Somnambule (Milan, 1831) et Norma (Milan 1831) ; le troisième, Les Puritains, sur un livret de Pepoli, sera donné à Paris en 1833 après les représentations à Londres de La Somnambule et de Norma chantées par l’inoubliable Maria Malibran.
L’opéra bellinien se caractérise se caractérise par une dramaturgie fondée sur le chant récitatif ou de grands airs. Dans le cas du récitatif, et surtout dans les compositions de la pleine maturité, Bellini s’inspira de la tradition française de la grande déclamation musicale qui était apparue à Naples à l’époque du règne de Joachim Murat. Dans les grands airs, le développement asymétrique est particulièrement remarquable. On peut toutefois reprocher à Bellini une certaine faiblesse de l’orchestration
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