dimanche 9 octobre 2011

Voyage en Sardaigne

Terre sarde
S’ard, dans notre langue ancienne, signifie les « danseurs des étoiles »
C’est une image bien étrange de nous, les sardes, peuple si « fermé », si « austère », si sévère mais dans le secret de notre nature profonde, nous sommes nés « danseurs »  … sur une terre magique. Comment peut-on évoquer par des mots, l’orgueil que l’on éprouve à être né sur une Terre comme la Sardaigne.
Sa beauté ne vient pas de la transparence de ses eaux cristallines, ni de ses aplombs blancs qui tombent à pic dans la mer, ni de ses maquis d’un vert intense, sauvage et aride, ni du parfum de myrte, de genévrier et de ciste, ni de la tiédeur merveilleuse qui enveloppe les douze mois de l’année, ni de son mistral qui bat les côtes un jour, ou trois, ou cinq, conséquemment, ni de ce ciel azur dont la lumière irradie directement de Dieu ; en fait, on est fasciné et on tombe sous le charme de sa magie, de sa force et de son caractère qui transpirent de cette Terre.
Son histoire : elle trouve son origine des danseurs des étoiles – libres sur une terre libre – aux Phéniciens aux Puniques en passant par les Aragonais combattus et chassés par notre grande reine Eleonora d’Arborea, seule reine parmi tant de rois d’Italie.
Sa magie, ses traditions populaires, ses fêtes, ses musiques, ses danses, ses chants, ses bijoux, son art culinaire, sa propre langue, le sarde.
C’est l’île heureuse d’un peuple fier, fermé, timide, qui écoute et se tait, qui connaît et reconnaît la pureté de l’esprit d’autrui, avec la réserve des premiers instants et progressivement cette ouverture du cœur.
C’est la terre de l’honnêteté, du respect de soi, de ce qui nous appartient et de ce qui ne nous appartient pas.
Un peuple qui sait reconnaître la chance qui l’a eue dès la naissance et qui grandit en La respectant.
Un peuple de rêveurs mais dont les racines sont bien ancrées, proches de ses magnifiques chênes liège et de ses oliviers.
C’est la terre de mes aïeux.
C’est la Terre qui m’a offert des Noëls.
C’est la Terre qui me porte dans ses entrailles.
C’est la Terre qui me fait pleurer, simplement en entendant le son de son nom.
C’est la Terre de Sardaigne.


La Sardaigne de Caterina Murino

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